
Tout le monde a déjà vécu ce petit moment de honte où une grosse tache de transpiration apparaît sous ses aisselles et le tee-shirt. Dans l’hyperhidrose axillaire, c’est pratiquement permanent, été comme hiver.
Ces grosses auréoles sur le chemisier ou la chemise s’accompagnent d’odeurs fortes de transpiration, pouvant aboutir à un isolement d’abord physique puis psychique.
Pour empêcher la transpiration excessive des bras, la médecine esthétique a différentes solutions, temporaires (injection toxine botulique) ou définitives (dispositif Miradry®).
Les causes de la transpiration excessive des bras
L’hyperhidrose axillaire est une hyper transpiration de la région axillaire sous les bras, due à une activité accrue et souvent inexplicable des glandes sudoripares eccrines s’y trouvant.
Se développant le plus souvent vers 15/16 ans, l’hyperhidrose tend à diminuer après 40 ans. On lui suspecte une cause génétique, indéterminée, d’où son nom d’hyperhidrose primaire ou idiopathique.
Les glandes sudorales ou glandes sudoripares sont des petites glandes de la peau fabriquant la sueur, qui intervient dans la thermorégulation (maintien de notre température interne en évacuant la chaleur) et l’excrétion des toxines.
Sur les 4 millions, la plupart sont isolées : ce sont les glandes sudorales apocrines, dont la sécrétion de sueur inodore comprend surtout de l’eau, de l’acide lactique et des sels minéraux.
Les glandes sudoripares eccrines sont toujours annexées aux poils. Elles libèrent quant à elle une sueur à l’odeur plus marquée, à haute teneur en phéromones ou en urée, donnant l’odeur sui generis. Ces glandes sudoripares eccrines se trouvent surtout en région anale, pubienne et axillaire. Cette dernière zone comprend à peine 2% de toutes nos glandes sudorales.
La fabrication de sueur est sous la régulation du SNA sympathique ou système nerveux autonome, lequel régule aussi le stress aigu ou la peur.
Pour la sécrétion de sueur, le dernier neurotransmetteur intervenant pour activer la glande en bout de « signal » est l’acétylcholine, bien que ce ne soit pas neuromédiateur traditionnel du SNA sympathique.
Les signes de l’hyperhidrose axillaire
Le signe clinique le plus caractéristique est l’hypertranspiration des bras se dévoilant aux yeux de tous, via la tache de sueur sous les aisselles qu’on a sur nos habits.
Dans le cas d’une hypersécrétion axillaire, cette tache de sueur apparait presque constamment ou par période, indépendamment d’un effort physique ou de chaleur. Le stress l’accentue naturellement.
La transpiration excessive des aisselles se complique par deux choses :
- Une inflammation cutanée liée au processus de macération avec développement de germes ou de champignons dans un milieu chaud humide et peu oxygéné.
- Une odeur forte de la sueur dite bromhidrose, liée à la prolifération de bactéries qui dégradent ces composés. Certains sont proches des déchets retrouvés dans les urines.
Cette sueur malodorante est source de complexe, de honte, de repli sur soi et parfois d’un vrai repli psychique.
Les solutions pour ne plus transpirer des aisselles
Pour le traitement de la transpiration des bras par injection de toxine botulique, l’hyperhidrose axillaire a été la plus étudiée.
Elle s’envisage pour tout sujet souffrant socialement de cette hypersudation des bras.
On compte généralement 50 U de Botox par aisselle, réparties en une trentaine d’injections de 1,5 U (on dilue le produit pour avoir ces doses si infimes).
Si votre médecin esthétique La Baule suspecte une sudation très localisée, il peut effectuer avec de la poudre d’amidon et du Lugol iodé un test de Minor, l’objectif étant de faire moins de piqûres en ne ciblant que cette zone d’hyper-sécrétion.
Une injection Botox aisselles agit au bout de 4 à 10 jours pour une action de 6 mois, parfois plus.La baisse de la sudation est d’environ 80 %.
Les sujets préférant un résultat définitif peuvent opter pour une autre solution anti-transpiration avec une destruction par la chaleur (thermolyse) des poils et des annexes glandulaires sudorales.
La lyse des glandes sudoripares eccrines est permise par la chaleur de micro-ondes médicales, délivrée en profondeur (derme) par le générateur Miradry®. Généralement, une seule séance suffit pour détruire près de 80 % des glandes sécrétant la sueur.
Cette thermolyse s’avère définitive, car les glandes sudoripares ne peuvent pas se multiplier.